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PHARAMSTER Un regard officinal indépendant sur les médicaments

DE LA VIOLENCE EN GENERAL ET DE CELLE A L'EGARD DES FEMMES EN PARTICULIER

26 Novembre 2010 , Rédigé par Amster Publié dans #REFLEXIONS

RÉFLEXION

DE LA VIOLENCE EN GÉNÉRAL

ET DE CELLE Á L’ÉGARD DES FEMMES EN PARTICULIER

 

10-11-25-Violance-contre-les-femmes.jpg

 


Un chiffre : 

Entre octobre 2008 et septembre 2009 (soit en1 année) 29 503 actes d’agressions commis à l’égard des femmes on été enregistrés dont 80% relèvent du domaine conjugal.

                           Source : Ministère du développement social in AUFAIT, n°858, page 3, du 25/11/10


         La propension à la violence est une attitude innée chez l’être humain, héritée génétiquement de son désire ancestral de domination et de survie, elle a été apprivoisée par la suite par la culture et la civilisation.

De nos jours les prétextes classiques, pour faire amende honorable, justifiant la violence à l’égard des femmes restes :

« J’ai perdu le contrôle de mes nerfs » ou encore « j’était hors de moi-même »  

 

                En réalité la violence constitue un échec en soi de l’intelligence humaine. De tout temps les rapports humains ont été le plus souvent le fruit de rapports de force. Des rapports de force qui dans la nature à l’état sauvage se traduisent presque systématiquement par des actes physiquement violents.

La culture et la civilisation vont transmuter l’expression violente des rapports de force en des joutes verbales qui, éducation aidant, vont devenir une confrontation d’arguments et une domination par l’esprit au lieu d’une domination par la force du muscle!

Trivialement dit, en frappant une femme vous vous comportez en crétin. Le terme « crétin » ici ne doit pas être pris comme une insulte (hacha* ! on se permettrait pas). Crétin c’est un état de fait.

Selon le dictionnaire

Un crétin est une personne atteinte de crétinisme qui se caractérise par une débilité mentale accompagnée de dégénérescence physique, on parle aussi d’imbécillité.   

* Sauf votre respect  

Autrement dit en frappant une femme, un enfant ou tout être physiquement à votre portée, vous témoignez de votre incapacité à tenir le rapport de force vis-à-vis de l’autre par l’esprit. Il s’agit là d’une lâcheté intellectuelle manifeste. Oui la violence consacre l’échec de l’intelligence humaine

 

« Il n'existe que deux choses infinies, l'univers et la bêtise humaine... mais pour l'univers, je n'ai pas de certitude absolue. »     Albert Einstein

 

En écrivant cela, ce n’est ni par modernisme, ni pour  défendre les femmes, et encore moins pour caresser dans le sens des poils les ONG, c’est juste pour analyser de la façon la plus rationnelle (dans la limite de nos capacités linguistiques et intellectuelles) les incohérences de nos comportements.                       

               Certains justifient la violence à l’égard des femmes par des considérations vestimentaires. En réalité, en scrutant les quartiers où on enregistre, au niveau statistique, le plus d’incidents violents à caractère sexuel ou sexiste, on constate qu’il s’agit le plus souvent de quartiers périphériques défavorisés où la majorité des femmes s’habillent avec des djellabas (et la fameuse draâ, le foulard, indépendamment des considérations religieuses). Non ce n’est pas du côté du Mega Mall ou de l’Agdal  (à titre d’exemple) à Rabat où les femmes sont des « effrontées » qu’on enregistre les plus grandes violences à l’égard des femmes.

Pour s’en convaincre il suffit de demander aux médecins qui travaillent dans les centres de santé des quartiers défavorisés, ils témoignerons facilement de la fréquence fort importante dans leur secteur de toutes les formes de sévices abjectes à l’égard des femmes et des enfants, voir vis-à-vis de toute personne physiquement à la portée.

La violence à l’égard des femmes est, en fait, en relation avec l’éducation qui malheureusement est en rapport souvent avec le niveau de vie. Tenue vestimentaire ou pas : la pauvreté, la promiscuité, le manque d’éducation et l’inculture sont les véritables ingrédients qui favorisent l’éclosion de la violence sous toute ses formes.

               Plus généralement, la violence sous forme de guerre ou de terrorisme, indépendamment de l’agresseur et de l’agressé, dénote là aussi d’un état d’échec de l’intelligence humaine. Cet état est particulièrement marqué du côté du plus puissant. Il s’agit là de l’incapacité à dominer l’autre par la persuasion, la dissuasion et la maîtrise de l’information.

               La violence est implicitement adulée à travers les medias (musique type rap ou autre, cinéma, film documentaire, télévision…) qui surfent sur une forme de voyeurisme et de fascination macabres et absurdes de la population pour la chose violente. Si on pouvait admettre et faire admettre aux autres que la violence n’est en réalité qu’un état d’échec de l’intelligence humaine, cette attractivité de l’arrogance de ceux qui se croient forts, se transformera en un simple mépris.

Et justement l’une des facettes de la lutte contre la violence sera notre capacité à dénigrer la brutalité animale qui est latente en chacun de nous, et mettre en avant d’abord notre capacité d’analyse et d’argumentation. C’est peut être là l’embryon d’une réflexion qui tourne au tour de l’émergence d’une civilisation de l’intelligence, basée sur la création et la redistribution de la richesse, qui pourrait (c’est certainement utopique ...) se substituer petit à petit à la civilisation de la violence dans laquelle on vit à l’heur actuelle.  

« L'avenir de l'homme, c'est la femme. Elle est la couleur de son âme. » 
Louis Aragon. Extrait de « Le Fou d’Elsa »        

Et c’est peut-être à travers la reconsidération des rapports complexes homme – femme que pourrait se dessiner cet avenir commun.        

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